Produits de la ruche

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Le miel

Après la récolte des hausses, il est temps de passer à la désoperculation de vos cadres. Le geste très ancien depuis l’invention des ruches à cadre consiste à ôter le bouchon de cire de la cellule à l’aide d’un long couteau. Certains nettoient les opercules à l’eau chaude pour les passer à la chaudière à cire ainsi débarrassées du miel.  L’eau chargée en miel peut alors être réutilisée en sirop d’abeille ou bien en hydromel après l’ajout de levure pour la fermentation.

Aussi, cette phase d’extraction qui reste très importante car elle conditionne la saison entière et la réussite de l’apiculteur. Pour se faire, votre miellerie et même jour de récolte d’ailleurs devront se faire à l’abri de l’humidité (<55%). Le miel se comporte comme une éponge et absorberait cet excès d’eau qui conduirait  votre miel à une fermentation.

Si vous n’avez pas d’extracteur  qui permet d’expulser le miel des alvéoles par force centrifuge, optez pour le geste ancestral qui consistait à presser les cires coupées à la main.

Pour la récolte d’un miel artisanal à froid et non transformé, prévoyez votre journée pour pouvoir extraire directement vos hausses en suivant. Le miel à l’étuve naturellement dans une ruche n’aura pas le temps de refroidir et l’extraction ainsi que le filtrage en seront grandement facilités.

Le temps de la maturation dans un endroit sec à maximum 20°C permettra au miel de s’écumer par décantation : les impuretés remonteront à la surface de votre récipient. L’ajout d’un simple torchon sur l’écume vous économisera beaucoup de temps pour retirer  les résidus en surface du miel. Posez votre torchon, tapotez sur l’écume pour que le contact se crée puis retirez votre tissu, l’ensemble des résidus se collent instantanément dessus.

Vous pourrez alors conditionner votre miel en pot. La cristallisation des miels est bien différente selon les essences mellifères choisies. Là ou le miel d’accacia ne cristallisera jamais, celui de pissenlit ou colza figera très rapidement même dans les cellules au sei, de la ruche. Dans ce cas prenez vos dispositions pour retirer ce miel avant qu’il ne devienne inexploitable.   

Vous pouvez également travailler votre miel par brassage mécanique toujours à froid dans un second temps après une première cristallisation grossière. Pour briser cette cristallisation trop épaisse, utilisez un brasseur mécanique et ainsi déguster un miel plus fin et crémeux.                                                                                                                                                               

Le pollen

La récolte du pollen par les abeilles est nécessaire à leur alimentation.  Les colonies en consomment en moyenne entre 35 et 40kg. C’est pourquoi l’apiculteur devra utiliser ces trappes à pollen en alternance et en dehors de la saison de développement important du couvain.

Son conditionnement qui s’effectue de deux façons (sec ou congelé) doit faire l’objet d’un nettoyage méticuleux par vannage ou tarare.

La gelée royale

Produits aux multiples propriétés qui ne tarie pas d’éloge dans le monde de la cosmétique. C’est la substance la plus élaborée de la ruche issue des glandes pharyngiennes des plus jeunes sujets. Elle est utilisée pour nourrir les larves d’abeilles dans leurs premiers jours et les reines tout au long de leurs vies.

La production très faible et la complexité demande à l’apiculteur un savoir faire exigeant. Vous pourrez cependant profiter de cette gelée royale en saison d’essaimages. En effet, les cellules royales d’essaimage se situent en périphérie du cadre et pourront être récoltées. Attention à ne pas tout récolter si la reine essaimeuse s’en va et prendre garde aux cellules de sauveté située au milieu des cadres qui nous indiquent que la ruche est orpheline :

CELLULE ROYALE EN PÉRIPHÉRIE =ESSAIMAGE                               

CELLULE ROYALE AU CENTRE =

CELLULE DE SAUVETE RUCHE ORPHELINE

La propolis

Les anciens soldats de l’armée Napoléonienne se devaient de conserver un sachet de propolis en cas de blessure. Véritable substance active naturelle, elle est sécrétée par les bourgeons des arbres  et est une résine multi défensive : antiseptique, antifongique et même antibiotique. Les abeilles qui ont une capacité à la détecter dans l’environnement s’en serve pour colmater ou supprimer des intrus ou  des espaces dans la ruche. Sa propriété à devenir trop visqueux et collant à la chaleur contraint les abeilles à le mélanger à la cire dans les endroits chauds du nid.

Feuille de cire artisanale

La Cire

Il s’agit d’une cire naturelle réalisée par les glandes cirières des jeunes abeilles en âge de la secréter à travers leurs abdomens sous formes de petites écailles. Elle contient des esters d’acides gras et des alcools à longue chaîne. Sa couleur varie selon la propolis et les pollens rajoutés par l’abeille ouvrière et est à la base de la construction du corps de ruche. Cette cire est réutilisée par les apiculteurs pour confectionner de nouveau rayon mais aussi employée dans la cosmétique ou certains médicaments pour ses propriétés protectrices, cicatrisantes et anti-inflammatoires.

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